Francesca s’éprend du beau Paolo, frère de son mari. Alors qu’ils échangent un baiser, celui-ci les surprend et les tue. Le Baiser de Rodin immortalise les deux amants, punis et condamnés dans La Divine Comédie de Dante, à errer dans les Enfers.
« Une main qui se pose sur l’épaule ou la cuisse d’un autre corps n’appartient plus tout à fait à celui d’où elle est venue : elle et l’objet qu’elle touche ou empoigne, forment ensemble une nouvelle chose, une chose de plus qui n’a pas de nom et n’appartient à personne ; (…) on a le sentiment que, de toutes ces surfaces de contact, des vagues pénètrent dans les corps, des frissons de beauté, de pressentiment et de force. De là vient que l’on croit voir la félicité de ce baiser sur toute l’étendue de ces corps ; il est comme un soleil qui se lève et sa lumière est répandue partout. »
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin